Devenir ceinture noire de karaté
Comment obtenir sa ceinture noire de karaté shotokan ?
Pour commencer, parlons de Funakoshi :
C’est en 1929 que le « karaté-do » traduisez « voie de la main vide » a été nommé. Gichin Funakoshi a mis au point et surtout au grand jour un art martial qui jusqu’alors n’était enseigné que de façon confidentielle de maître a disciple.
À l’origine, Funakoshi pratiquait les deux écoles qui dominaient. Après une dure pratique de ces deux formes de karaté, Funakoshi parvint à développer une nouvelle forme de karaté-dō, un modèle plus simple, combinant les idéaux de shorei-ryū et de shorin-ryū. Le karaté qu’il enseigna à ses étudiants reflétait les changements opérés par Anko Itosu, y compris la série de kata de Heian/Pinan. Funakoshi changea également les noms des kata de son programme d’étude, dans un effort de rendre les noms « étrangers » d’Okinawa plus agréables aux oreilles des Japonais.
Afin de pouvoir passer son grade de ceinture noire, il faut d’abord présenter un dossier avec divers documents, indiquant non seulement la capacité physique à la pratique de sports, mais aussi la capacité à passer son grade. Pour cela, il faut en effet pratiquer le karaté depuis un certain temps.
Si on compte une ceinture de couleur par an, cela donne environ 6 ans de pratique avant de pouvoir passer la ceinture noire accessible à partir de 16 ans.
Il est préférable de participer à un stage de préparation et de formation réservé aux futurs candidats du 1er, 2ème, 3ème dan et aux Professeurs
dont les thèmes sont :
· Nouvelle réglementation (théorique).
· Pratiques du Kihon, Kihon Ippon Kumité, Ippon Kumité, Ju Ippon Kumité et Randori.
· Critères de jugement de chaque U.V.
· Travail de chaque U .V. par atelier dirigé par des professeurs jurys sélectionnés.
Et dont les OBJECTIFS sont :
1/ Préparer au mieux les candidats aux examens futurs des différents grades.
2/ Informer les candidats et les professeurs des changements des épreuves pour l’obtention de la ceinture noire. (Nouveaux changements saison 2011)
3/ La constitution d’un collège des professeurs (au sein de la ligue de Normandie) afin de permettre aux professeurs normands de transmettre leur savoir-faire technique et pédagogique aux futurs candidats pour les épreuves de la ceinture noire 1er, 2ème et 3ème dan.
Ce stage permet de se mettre en condition et de se préparer au passage en toute sérénité.
Chaque participant au passage de grade y est convié. En revanche, on ne reçoit pas de convocation, on peut s’y rendre si on le souhaite (ce n’est nullement obligatoire) : il suffit de se présenter au lieu et à l’heure donnés.
Pour ce qui est de l’examen de passage de la ceinture noire, on reçoit en bonne et due forme une convocation avec indication du lieu et de l’heure à laquelle la présence est exigée sur place.
Les candidats doivent rester sur place en tenue pendant une demi-journée : prévoyez de quoi vous hydrater, et surtout partez avec un esprit bien concentré sur votre objectif.
Car passer son grade, cela veut aussi dire passer pas mal de temps à attendre, être stressé par la présence des jurys ainsi que par celle des autres candidats…
N’oubliez donc pas de vous échauffer régulièrement!
Le site de la fédération n’est pas des plus clair. Mais il apporte la majorité des réponses aux questions que l’on pourrait se poser.
Il faut juste être patient pour trouver ce qu’on cherche…
Régulièrement, les règlements et exigences sont modifiés alors méfiez-vous et renseignez vous bien avant de vous lancer.
Je vais tout de même indiquer ici ce qui m’intéresse dans le règlement de 2010 du passage de grade de la ceinture noire ; ainsi que les épreuves à passer.
Voici la liste officielle des katas 1er DAN pour le style Shotokan Ryu :
- Heian Shodan
- Heian Nidan
- Heian Sandan
- Heian Yondan
- Heian Godan
- Tekki Shodan
Chaque dan correspond à une liste de 5 autres katas supérieurs.
Sur la totalité du règlement CSDGE, seule une partie concerne chaque passage de grade. Et ce règlement s’étale sur un grand nombre de pages. C’est pourquoi j’ai décidé de faire ici le tri et de ne relever que ce qui me concerne, c’est-à-dire le passage de grade CN 1er Dan :
Jusqu’au 2e Dan, les candidats ont la possibilité de passer leur grade dans la voie traditionnelle ou la voie compétition.
La voie traditionnelle est composée de 6 épreuves, chacune notée sur 20.
La voie compétition est composée de 4 épreuves, dont 3 notées sur 20 et des tests compétition.
Au premier passage, le candidat doit présenter toutes les UV.
Pour l’obtention de l’examen, le candidat doit obtenir la moyenne générale :
› voie traditionnelle : 60 points sur 120 ;
› voie compétition : 30 points sur 60, et les tests compétition réussis.
Si le candidat n’obtient pas la moyenne générale, les UV pour lesquelles il a obtenu une note supérieure ou égale à 10/20 restent acquises définitivement. Dans ce cas, seules les UV n’ayant pas obtenu la moyenne devront être repassées.
En participant à des stages listés dans un calendrier fédéral validé par la CSDGE, les candidats peuvent bénéficier d’une bonification de points (1 point par stage) en prévision de l’examen de grades qu’ils préparent.
La validation de chaque point obtenu est certifiée sur le passeport du candidat, par le responsable régional des grades aux pages 20 et 21 du passeport.
La validation du responsable des grades certifie la présence du candidat aux stages considérés.
Si un candidat obtient une note éliminatoire inférieure ou égale à 5/20, l’examen n’est pas validé même si le candidat obtient plus que la moyenne. Dans ce cas, le candidat devra repasser l’épreuve pour laquelle il a eu une note éliminatoire, ainsi que les épreuves où il n’a pas obtenu la moyenne.
L’examen du 1er Dan voie « traditionnelle » est composé de 6 épreuves notées chacune sur 20.
Les épreuves sont :
1/ Kihon
2/ Kihon Ippon Kumité
3/ Kata
4/ Bunkaï
5/ Jiyu Ippon Kumité
6/ Ju Kumité (Randori)
Le candidat est examiné par 3 jurys différents composés chacun de 3 juges.
Chaque jury note deux épreuves, qui sont :
› module 1 : Kihon et Kihon Ippon Kumité ;
› module 2 : Kata et Bunkaï ;
› module 3 : Jiyu Ippon Kumité et Ju Kumité (Randori).
PROGRAMME TECHNIQUE OFFICIEL
Les démonstrations techniques du Kihon sont choisies parmi le programme technique que je présente plus loin.
Le jury pourra s’il le désire demander au candidat de démontrer quelques techniques spécifiques à son style.
A. Module 1
1/ Kihon
Le jury ne peut évaluer que deux candidats à la fois à l’épreuve du Kihon.
Le Kihon est composé de 3 parties sous une seule même note :
1/ des techniques de base simples exécutées en aller et retour sur trois pas en avançant ou en reculant ;
2/ des techniques de base exécutées sur place en position de combat Fudo Dachi, dans une seule direction ou de façon multidirectionnelle, avec ou sans sursaut ;
3/ un exercice de maîtrise de la technique exécuté deux par deux.
Partie 1 – les candidats sont évalués sur des techniques simples sur trois pas.
Les candidats sont ensuite évalués sur des techniques d’enchaînements simples, au maximum trois mouvements, toujours sur trois pas.
Partie 2 – Les candidats en position de combat (Fudo Dachi) sont évalués sur des techniques simples avec retour à la position de départ en fin de mouvement.
› le candidat est interrogé sur un enchaînement simple de trois techniques sur place avec ou sans sursaut, à droite puis à gauche ;
› multidirectionnel (Kihon sur un seul adversaire imaginaire qui se déplace). Le candidat est interrogé sur des techniques de maximum trois mouvements multidirectionnels, à droite puis à gauche.
Partie 3 – Cette épreuve est composée de 5 techniques choisies par le jury, parmi les 7 possibles, exécutées sur cible.
Les deux candidats se font face. Tori est l’attaquant. Uke sert de partenaire en présentant la cible.
Tori doit démontrer la maîtrise du geste et la maîtrise de la distance en réalisant un mouvement technique simple.
Uke doit se positionner en faisant un ou deux petits sursauts, arrière ou de côté. Tori adapte sa distance et exécute le mouvement technique avec précision et maîtrise, en répétition (au minimum 3 fois).
Ces mouvements techniques sont :
› Mae Geri, de la jambe arrière posée derrière, niveau chudan ;
› Mawashi Geri, de la jambe arrière posée derrière, niveau jodan ou chudan ;
› Mae Geri de la jambe avant avec sursaut, niveau chudan ;
› Mawashi Geri, de la jambe avant avec sursaut, niveau jodan ou chudan ;
› Gyaku Zuki chudan (coup de poing direct du bras arrière) ;
› Kizami Zuki/Maete Zuki (coup de poing direct du bras avant), niveau jodan, suivi de Gyaku Zuki (coup de poing direct du bras arrière), niveau chudan ;
› Oï Zuki (coup de poing en avançant), niveau jodan, retour à l’arrière.
Après l’exécution de la technique de Tori, Uke se repositionne.
Ces 5 techniques sont exécutées à droite ou à gauche, au choix du candidat.
Pendant l’exécution de la technique de Tori, Uke est passif et tout à fait immobile.
KIHON : LA TECHNIQUE DE BASE
Le candidat est interrogé sur tout le programme technique de sa discipline. En karaté, les techniques demandées sont choisies parmi celles de la progression officielle. Le jury emploiera la terminologie officielle énoncée en japonais et traduite en français (indépendante des différentes spécificités terminologiques des styles). Le jury peut interroger les candidats sur quelques spécificités techniques de leur style.
Le Kihon comporte :
› des coups de poing, des coups de pied, des blocages et différentes techniques de percussion des membres supérieurs et inférieurs ;
› différentes positions de base ;
› différentes formes de déplacement ;
› différentes techniques de défense ;
› quelques enchaînements simples ;
Remarque : Les enchaînements ne doivent pas comporter plus de 3 techniques.
Les candidats sont évalués d’après les critères suivants :
› puissance et vitesse d’exécution ;
› aisance des déplacements ;
› équilibre et stabilité ;
› bonne attitude corporelle ;
› détermination.
2/ Kihon Ippon Kumité
Il est composé des 5 attaques :
› Oï Zuki Jodan ;
› Oï Zuki Chudan ;
› Mae Geri Chudan ;
› Mawashi Geri Jodan ou Chudan ;
› Yoko Geri Chudan.
Chacune de ces attaques est exécutée une fois à droite et une fois à gauche.
Les candidats inverseront les rôles lorsque Tori aura réalisé toutes ses attaques.
KUMITÉ : ASSAUTS CONVENTIONNELS
Chaque style possède un certain nombre d’assauts conventionnels que l’on appelle Kumité. Si un certain nombre d’entre eux est pratiqué par tous les styles, il en existe de spécifiques à chaque style. De plus, chacun des ces assauts conventionnels présente un intérêt pédagogique particulier.
Remarque : Dans toutes les formes où l’attaquant et le défenseur sont désignés, on appellera Tori celui qui attaque et Uke celui qui se défend.
KIHON IPPON KUMITÉ
Assaut fondamental basé sur une attaque contrée par une seule défense et/ou contre attaque.
Nous retiendrons la forme qui est commune à tous les styles. Cet assaut se déroule de la manière suivante :
› les deux candidats sont placés à une distance de 1 mètre l’un de l’autre et de profil par rapport au jury ;
› après s’être salués, les deux candidats se mettent en Hachi ji Dachi en écartant successivement le pied gauche et le pied droit afin de rester dans l’axe ;
› Tori se met en garde en reculant la jambe droite ;
› Uke devra trouver la distance par rapport à l’attaque de Tori. Tori annonce son attaque et, après un moment de concentration, la lance avec le plus de conviction et de détermination possible ;
› la défense et la contre attaque de Uke sont libres ;
› Uke devra rester un instant sur sa technique de contre-attaque afin de bien la définir ;
› après chaque attaque, les deux candidats reviennent en Hachi ji Dachi et Tori se met en position inverse pour répéter la même attaque du membre opposé. L’attaque s’effectue toujours avec la jambe ou le bras arrière.
Remarque : On demande cette forme de Kihon Ippon Kumité, car la défense, dans l’idée martiale, doit pouvoir s’exécuter depuis une position naturelle.
IPPON KUMITÉ
L’IPPON KUMITÉ est la forme de kumité dans laquelle Tori et Uke sont en garde (position Fudo Dachi).
La défense et le contre de Uke sont libres. Après chaque contre-attaque, Uke doit récupérer son Maaï.
Critères de notation :
› bonne distance dans les attaques et les défenses, elles doivent « porter » et ne pas arriver à 10 ou 15 cm du point visé (Le contrôle impose une retenue dans la technique et non pas une technique qui arrive en fin de course) ;
› stabilité et équilibre aussi bien dans l’attaque que dans la défense ;
› puissance et détermination des attaques et défenses ;
› variété dans les défenses seront constituées de blocage et contre attaque (Go no Sen), esquive et contre attaque, contre direct (Sen no Sen), etc ;
› maîtrise et précision de la contre attaque ;
› Kimé (esprit de décision, précision et efficacité extrêmes) ;
› Zanshin (disponibilité mentale et concentration) ;
› l’attitude générale des pratiquants durant l’exercice qui doit refléter l’esprit dans lequel se pratique le Karaté Do ou le karaté jutsu et le Kumité en particulier.
B. Module 2
1/ Kata
Pour l’épreuve Kata, le candidat rappelle d’abord au jury son style renseigné sur la fiche d’inscription.
Le candidat doit ensuite réaliser un Kata libre. Il peut le choisir dans la liste des Katas de 1er Dan de son style, mais aussi dans la liste des Katas de 1er Dan qui relèvent de tout autre style.
Il doit enfin réaliser un kata imposé. Ce Kata est tiré au sort parmi la liste des Katas de 1er Dan du style annoncé lors de son inscription.
KATA : FORME FONDAMENTALE OU CONVENTIONNELLE
Le mot Kata, traduit littéralement, signifie forme. En Karaté, on le traduit par forme fondamentale ou conventionnelle.
Il est primordial de ne jamais oublier qu’un Kata n’est pas un simple exercice de style. Il représente un combat dans ce qu’il y a de plus pur et de plus extrême et, à ce titre, il possède, comme ce dernier, un rythme propre. Ce n’est ni une course de vitesse ni un travail en lenteur. L’expression « vivre son Kata » traduit mieux que toute autre cette capacité que doit posséder le pratiquant, de contrôler tous les paramètres de son exécution, de telle sorte que le jury ressente cette impression de combat au travers de la démonstration qui lui est faite.
Tout comme en Kihon, la « beauté » n’est pas un critère essentiel, mais l’efficacité est incontournable.
CRITÈRES DE NOTATION DU KATA
La présentation
La tenue et le comportement du candidat doivent être impeccables : Kimono propre, ceinture correctement nouée, comportement et attitude générale irréprochable.
Le cérémonial et l’étiquette
Le cérémonial (salut, prise de position, présentation) doit être scrupuleusement respecté. Le Kata est annoncé à haute voix, il commence et se termine par le salut.
La concentration
Dans sa démonstration, le candidat doit dégager une impression d’unité corps/esprit.
L’équilibre et la stabilité
Les positions doivent être bien marquées. La position du bassin, de la colonne vertébrale, de la nuque et des épaules bien contrôlée. La maîtrise des déplacements est essentielle et toute perte d’équilibre, glissade ou chute doit être sanctionnée.
Le rythme et le tempo
Les techniques enchaînées, les mouvements lents (s’ils existent dans le Kata présenté), les temps morts doivent être placés de manière judicieuse tandis que les Kiaï devront être placés selon les normes communément acceptées.
La puissance
Les techniques doivent dégager une impression d’efficacité.
Le regard
Le regard doit être empreint de toute la détermination du candidat. Il doit suivre la direction dans laquelle les techniques ou enchaînements sont utilisés.
La respiration et le Kiaï
La respiration est le support de l’énergie, elle conditionne les moments de force et de faiblesse de notre organisme.
Elle doit être correctement synchronisée avec les techniques, sauf pour certains Katas dits « respiratoires », elle est inaudible. Un Kata comporte, suivant les styles, un, deux en général, voire trois expirations sonores (Kiaï) qui expriment un dégagement maximum d’énergie.
Le respect des techniques et du diagramme original du Kata
Le Kata est exécuté dans sa forme originale, c’est-à-dire en respectant les positions, les techniques et les directions préconisées par le style ou l’école auquel se réfère le candidat.
Pour le premier et le deuxième Dan de karaté do, les candidats doivent se référer aux Kata officiels retenus au sein du règlement.
2/ Bunkaï
Le candidat est évalué avec un partenaire sur les différentes techniques ou séquences issues des kata de sa liste. Les techniques ou séquences seront déterminées par les membres du Jury formant la table d’examen.
CRITÈRES DE NOTATION DES BUNKAÏ
(Application des techniques ou séquences du Kata)
La connaissance des Kata impose leur parfaite maîtrise technique et la connaissance des applications sur un adversaire des techniques ou séquences de combat contenues dans le Kata (Bunkaï).
Le candidat doit parfaitement connaître les explications techniques et les applications se rattachant aux différents Kata de la liste correspondante au Dan présenté.
C. Module 3
1/ Jiyu Ippon Kumité
Jiyu Ippon Kumité
Les 3 attaques ainsi que le niveau sont annoncés. Celles-ci sont choisies par le jury parmi la liste suivante :
› Oï Zuki ;
› Mae Geri ;
› Mawashi Geri ;
› Yoko Geri ;
› Gyaku Zuki ;
› Maete Zuki.
Après chaque attaque les candidats reprennent la position Hachi ji Dachi.
JIYU IPPON KUMITÉ
Le Jiyu Ippon Kumité qui est demandé dans les examens de Dan n’est pas la forme extrême envisagée par le Karaté-Do où l’attaquant et le défenseur ne sont pas désignés.
Pour les examens de 1er Dan, la technique et son niveau sont annoncés par Tori.
L’attaquant (Tori) et le défenseur (Uke) sont désignés d’avance.
L’exercice se déroule de la manière suivante :
› Tori et Uke se placent à une distance de 3 mètres, après s’être salués, ils prennent la position Hachi ji Dachi. Au commandement Hajimé lancé par un des membres du jury, ils se mettent en garde et commencent le combat. Tori doit rechercher une opportunité pour attaquer et Uke doit adapter sa réaction ;
› le nombre d’attaques, fixé par le jury, peut varier entre trois et six ;
› du 1er au 4e Dan, Tori et Uke reviennent en position hachi ji dachi après chaque échange. L’exercice terminé, ils se saluent et inversent les rôles.
MAAI : distance (MA) qui nous unit (AI) à notre adversaire et qui régente le combat. C’est la distance spatio-temporelle qui détermine l’action. Lorsque la distance qui sépare les adversaires diminue de telle sorte qu’elle fragilise la situation, cela déclenche l’attaque ou la contre-attaque.
Critères de notation :
Ils sont plus ou moins identiques au Kihon Ippon Kumité et sont basés notamment sur les éléments suivants :
› aisance dans les déplacements : ces déplacements ne sont pas des sautillements à l’instar des pratiques de combat, mais des déplacements permettant au jury de juger la maîtrise du MAAÏ de chacun des combattants. Ces déplacements utilisés sont des déplacements de base tel que : Yori Ashi, Tsugi Ashi, Ayumi Ashi, etc ;
› puissance et détermination des attaques et des défenses ;
› stabilité et équilibre dans l’attaque et la contre-attaque ;
› maîtrise et précision des techniques ;
› Tori ne doit pas s’approcher trop près de Uke pour déclencher son attaque. Une distance trop réduite autoriserait Uke à contrer et ceci même si Tori n’a pas encore attaqué ;
› Uke ne doit pas refuser le combat en reculant systématiquement ou en prenant une garde telle que l’attaque soit difficile à réaliser ;
› les défenses et les contre attaques doivent démontrer la maîtrise par les candidats de deux notions fondamentales du karaté : Go no Sen et Sen no Sen ;
› recherche de l’opportunité ;
› Kimé (esprit de décision, précision et efficacité extrême) ;
› Zanshin (vacuité mentale et concentration). La concentration doit être maintenue durant tout l’exercice, et avec la même intensité aussi bien avant qu’après l’attaque (ou la défense).
2/ Ju Kumité (Randori)
Il est demandé 1 assaut souple afin d’examiner les qualités techniques des deux candidats. La durée de cet assaut est de 2 mn maximum.
JU KUMITÉ (RANDORI)
Le Ju Kumité est un assaut libre et souple non réglementé. Sous forme d’entraînement, il est un moyen pédagogique de préparation au combat ou à l’assaut libre. Pour l’examen de Dan, il permet de juger la maîtrise technique des postulants ayant choisi la voie traditionnelle. Il faut impérativement distinguer cet exercice à deux d’un combat libre ou arbitré. Sa durée est de deux minutes pour les examens de 1er Dan.
Critères de notation :
› travail en souplesse avec contrôle absolu à tous les niveaux ;
› aisance dans les déplacements ;
› variétés des techniques ;
› équilibre et stabilité ;
› opportunité ;
› Zanshin.
Pour ceux qui choisissent la voie « compétition » :
Un candidat qui choisit le passage de 1er Dan voie « compétition » doit passer 4 épreuves, qui sont :
1/ Kihon ;
2/ Kihon Ippon Kumité ;
3/ Kata ;
4/ les tests compétition.
Les 3 épreuves : Kihon, Kihon Ippon Kumité et Kata, sont notées, sur 20, par 3 jurys différents composés chacun de 3 juges. Le contenu de ces épreuves est identique à la voie « traditionnelle ».
Les tests compétition se pratiquent dans toutes les compétitions officielles organisées par les organes déconcentrés (ligues, comités départementaux, interrégions) et au niveau national, ou les coupes de styles dont la liste est validée par la CSDGE.
Epreuve Combat :
Les candidats pourront bénéficier des victoires acquises lors des compétitions officielles (Département, Ligue, interrégion, ou national).
La comptabilisation des victoires ne peut commencer que lorsque le candidat a participé aux épreuves techniques, réussies ou non. Pour obtenir ses victoires dans une compétition, le combattant devra totaliser 5 victoires dans la même compétition en individuel, dans sa catégorie ou en open, y compris les repêchages.
Dans le cas où il ne marque pas ses 5 victoires dans la même compétition et même catégorie, il devra comptabiliser 10 victoires dans différentes compétitions officielles.
Pour bénéficier de ces victoires, le candidat devra veiller à leur report sur le passeport sportif et leur authentification :
› par le président du comité départemental ou son représentant au niveau départemental ;
› par le président de ligue ou son représentant au niveau régional ;
› par le responsable de la compétition au niveau interrégional et au niveau national.
Epreuve Kata :
Les candidats pourront bénéficier des victoires acquises lors des compétitions officielles (Département, Ligue, interrégion, ou national).
La comptabilisation des victoires ne peut commencer que lorsque le candidat a participé aux épreuves techniques, réussies ou non. Pour obtenir ses victoires dans une compétition, l’athlète devra totaliser 5 victoires dans la même compétition en individuel, dans sa catégorie, y compris les repêchages.
Dans le cas où il ne marque pas ses 5 victoires dans la même compétition et même catégorie, il devra comptabiliser 10 victoires dans différentes compétitions officielles.
Pour bénéficier de ces victoires, le candidat devra veiller à leur report sur le passeport sportif et leur authentification :
› par le président du comité départemental ou son représentant au niveau départemental ;
› par le président de ligue ou son représentant au niveau régional ;
› par le responsable de la compétition au niveau interrégionnal et au niveau national.
Le candidat doit mentionner sur son dossier d’inscription son choix définitif entre l’épreuve combat et l’épreuve Kata. Il ne pourra pas cumuler les deux épreuves.
Pour finir, voici quelques petites significations qu’il me semble nécessaire de rappeler, juste au cas où!
Commençons par le Budo :
Chaque budō est différent. Ils ont tous en commun la recherche de l’efficacité martiale.
- kata : un kata est une forme, un enchaînement de mouvements seul ou à deux, permettant de travailler certaines techniques dangereuses ou certains savoir-êtres (postures, mouvements…) ;
- ki : on peut imager le ki comme étant la concentration ; il s’agit en fait d’un concept ésotérique plus vaste ;
- kiai : cri permettant l’« unification du ki » ; d’un point de vue rationnel, ce cri permet la gestion du souffle au cours de l’effort et aide à la coordination des mouvements ; d’un point de vue ésotérique, cela consiste à « frapper l’adversaire » de son ki ;
- kihon : un kihon est mouvement de base de la pratique ; par exemple, au karaté, les kihonsont les postures et les frappes, au judo ce sont les prises… Les kihon sont mis en œuvre dans les kata, dans des entraînements à deux (kumi-) ainsi que dans des « applications » (le mouvement est transposé à une situation proche du réel) ;
- kumi– : le kanji kumi (組) signifie « groupe », « classe » ; il est utilisé comme préfixe pour indiquer un entraînement à deux, en général sous la forme d’assauts : kumite (assaut à main nues) au karaté, kumijo (technique de bâton contre bâton) et kumitachi (technique de sabre contre sabre) à l’aïkido…
- ma ai : gestion du rythme et de la distance :
- rythme : s’accorder au rythme de l’adversaire, être « dans son mouvement », permet de le déséquilibrer ou de le frapper au moment opportun ;
- distance : être suffisamment loin pour ne pas être atteint (distance de sécurité), être suffisamment près pour pouvoir atteindre l’adversaire ; la distance « juste » varie selon la discipline (contact en judo, distance d’un coup de pied en karaté, distance des sabres croisés en kendo) et selon les circonstances (si l’on se place dans un « angle mort », shikaku, on peut être très près sans rien risquer) ;
- omote et ura : les écoles d’arts martiaux (ryū) avaient une partie publique, dite omote, et une partie privée, dite ura ; il y avait des techniques omote qui étaient démontrées en public ou aux personnes de passage, les techniques les moins efficaces, les plus directes, et des techniques ura qui n’étaient enseignées qu’aux élèves fidèles et avancés, les techniques les plus fines ;
omote est souvent devenu un synonyme de « de face » tandis que ura a souvent pris le sens de « par derrière » ; - rei et étiquette : salut traditionnel en inclinant le buste, (Salut en budo) ; code de courtoisie et hiérarchie.
- reishiki : étiquette, conventions garantes du respect entre partenaires, de l’intégrité physique et psychologique lors de la pratique ;
- sen : pourrait se traduire par « initiative » ;
- go no sen : le défenseur riposte à l’attaque, mais avant que l’attaquant ait complètement développé son mouvement ;
- sen no sen : anticipation de l’attaque adverse, contre-attaque simultanée à l’attaque ;
- sensen no sen : anticipation de l’attaque, similaire à une « attaque préventive » ; l’adversaire est déjà concentré sur l’attaque qu’il veut faire et peut donc difficilement riposter à l’attaque préventive, contrairement à une situation de go no sen où la personne attaquée est en état de vigilance et peut riposter à l’attaque ;
- shisei : « position juste », on cherche à toujours rester équilibré, ce qui impose de maintenir le dos droit et de travailler avec les jambes (on parle souvent de mouvement de hanches, koshi sabaki) ;
- zanshin : attention, vigilance, le fait de ne jamais se relâcher, de prendre en compte l’environnement;
- metsuke : le regard pour englober l’ensemble de l’environnement sans se fixer sur un seul élément, d’autre part pour travailler le mental afin de ne rien laisser transparaitre de celui-ci;
- kokoro : le coeur, l’esprit, les tripes, l’honnêteté, la sincérité (terme difficilement traduisible);
- seme: la menace, construction de l’attitude exprimant la capacité de réaction instantanée.
La voie vers la perfection dans les budō passe par trois étapes :
- la simplification : supprimer les gestes inutiles, parasites ; ceux-ci peuvent renseigner l’adversaire sur les intentions, constituent une perte de temps, sont une source de fatigue ;
- l’esthétique : un mouvement efficace et précis est un beau mouvement ;
- l’efficacité : la puissance.
Il serait vain de vouloir mettre de la force si l’on n’a pas d’abord un geste pur et beau. Ces trois étapes correspondant à trois niveaux :
- shoden : niveau débutant ;
- chuden : niveau moyen ;
- okuden : niveau avancé.
Il ne faut pas oublier l’importance de l’énergie vitale (ki), de la respiration (kokyu), du ventre (hara) qui est le siège du centre des énergies.
Le concept le plus difficile à saisir pour un européen est sans doute celui de vide (le vide est un des cinq éléments de la tradition japonaise). La vacuité dans les budō peut se vulgariser par les notions suivantes :
- non-pensée : ne pas se troubler l’esprit pour ne pas déformer sa perception du monde, oublier la peur pour combattre efficacement ; l’esprit est similaire à un lac reflétant le ciel, s’il est agité (par les émotions), il déforme l’image perçue (d’où l’expression mizu no kokoro, le « cœur semblable à l’eau ») ;
le combattant qui a un but, celui de frapper son adversaire, restreint sa liberté ; à l’inverse, celui qui n’a pas de but, et notamment celui qui ne veut pas nuire, est libre d’agir à sa guise, il est donc vainqueur ; c’est un autre sens de la non-pensée ; - non-action (équivalent du wei wu wei, « agir-sans-agir » des arts martiaux chinois) : ne pas s’opposer à l’attaque mais la guider, percevoir l’intention de l’adversaire sans laisser paraître ses propres intentions ; ainsi l’attaque est maîtrisée au moment même où l’adversaire la formule dans son esprit, l’action se termine avant d’avoir commencé ;
- non-être : agir non pas en opposition avec l’adversaire et l’environnement, mais au contraire en s’unissant à eux, c’est-à-dire ne pas s’opposer à l’attaque mais la guider, et prendre en compte les contraintes de l’environnement ; d’un point de vue mystique, on ne peut vaincre l’univers ni se vaincre soi-même ! Mais en s’unissant à l’adversaire et à l’univers, on perd son identité (non-être) ;
- le vide est une métaphore de l’esprit, car comme lui, il est immatériel, insaisissable ; « frapper le vide » signifie donc frapper l’esprit ;
prenons par exemple le cas d’une coupe de sabre qui s’effectuerait non pas sur l’adversaire, mais devant lui ; cette coupe provoque un réflexe de recul, un effroi, le sabre a donc frappé le vide au sens propre (fendu l’air) comme au sens figuré (intimidation) ; c’est un des sens de l’expression « sabre instrument de vie » (par opposition à l’instrument de mort) ; - en bouddhisme, l’existence et la non-existence sont la même chose, ce qui est caché relève de la non-existence alors que ce qui est apparent relève de l’existence ;
dans le budo, on peut dire que l’intention est non-existence et que le geste est existence, c’est une seule et unique chose qui est d’abord cachée puis révélée ; le combattant doit donc tenter de percevoir l’existence (les mouvements de l’adversaire), mais aussi la non-existence (l’intention qui précède les mouvements) ;
De manière synthétique, un des éléments fondamentaux du combat est d’agir en fonction des événements (en « harmonie avec l’univers »), et pour cela, il ne faut pas avoir d’a priori mais être ouvert et lucide — non-pensée, non-action et non-être.
Le passage des jutsu vers les dō est l’ultime consécration de ce principe : en travaillant l’art martial, l’humain s’améliore, et cette amélioration a des répercussions sur sa vie de tous les jours. Ainsi, le budō ne s’arrête pas au portes du dojo mais doit « emplir la vie » du budōka (pratiquant de budō). Par exemple, la posture juste (shisei) — dos droit et travail avec les jambes — n’est pas différente des postures d’ergonomie (soulever une charge le dos droit en utilisant les muscles des jambes), et une bonne posture du dos permet d’éviter des douleurs dues à une posture assise prolongée. Le principe d’adaptation (« non-pensée ») est un principe très général applicable partout. Et ainsi de suite.
Bien que le budō ait abandonné la notion de confrontation, la notion d’amélioration de l’humain est intimement liée à la notion de combat. Pour faire une analogie avec la gymnastique : un mouvement de gymnastique ne permet de progresser que s’il est effectué correctement — placement du corps, respiration, équilibre, précision du mouvement … De même, un mouvement — mouvement de base, kihon, ou enchaînement codifié, kata — ne permet de progresser que s’il est effectué correctement, c’est-à-dire s’il est « efficace » dans le contexte d’un combat. La moindre erreur mène alors potentiellement à la mort. Ainsi, c’est bien cette notion originelle de combat à mort qui est derrière la progression dans les budo, et donc dans la vie quotidienne, même si la dimension de combat et a fortiori de mort est totalement absente de la pratique.
Poursuivons avec le Shotokan-ryu :
Le shōtōkan, comme les autres arts martiaux, est traditionnellement divisé en trois parties : lekihon ou « fondements », le kumite, et le kata (formes ou modèles des mouvements). Les techniques de shōtōkan dans le kihon et les kata sont caractérisées par des positions profondes et longues qui fournissent la stabilité, mouvements puissants et position renforçant les jambes. La force et la puissance sont souvent démontrées au moyen de mouvements plus lents et plus retenus. Les techniques de kumite reflètent ces positions et mouvements à un niveau moins élevé, et sont davantage « libres » et flexibles.
Funakoshi considérait que les arts martiaux traditionnels (tels que le sumo, le jujitsu et le kenjutsu) concentraient trop leurs formes sur le combat, et il a voulu rendre le shōtōkan moins axé sur le combat et plus sur la santé, la respiration, la libération d’énergie ainsi que la maîtrise du corps et de l’esprit. Pour Funakoshi, « le but réel du Karaté n’est pas la victoire, mais le perfectionnement du caractère ».
KIHON 基本 (Fondement, base) Les « kihon » sont des mouvements exécutés seul et en ligne dans des aller-retour sur le tatami.
Chaque professeur montre un ou des mouvements, simples ou complexes selon le niveau du cours, mouvements qui peuvent être variés à l’infini.
Il est habituellement pratiqué en se déplaçant et en exécutant une combinaison de techniques. Le kihon est un aspect central du shōtōkan. Tous les kata sont en effet construits à partir dukihon.
Le kihon est aussi utilisé pour le passage de la ceinture noire : le jury qui évalue alors le pratiquant donne oralement un enchaînement de plusieurs coups et positions à effectuer dans son intégralité et le mieux possible.
« KUMITE » signifie : « combat » en japonais. Il existe plusieurs sortes de KUMITE. Voici les trois principales :
– KIHON KUMITE : Combat avec avertissement préalable des techniques qui seront utilisées.
– JIU KUMITE : Combat libre (sans avertissement préalable).
– SHIAI KUMITE : Combat orienté pour la compétition.
KIHON KUMITE : Le combat avec conventions préalables ou avertissement préalable des techniques qui seront utilisées, que l’on peut varier à l’infini, selon les écoles, les clubs, les professeurs, le niveau, le but recherché, la complexité, etc….
En voici quelques exemples :
Kihon Ippon-kumite, combat avec une attaque.
Kihon Nippon-kumité, combat avec deux attaques.
Kihon Sanbon-kumite, combat avec trois attaques.
Kihon Gohon-kumite, combat avec cinq attaques.
Kihon Kaeshi-ippon-kumite, l’attaque commence en position SHOMEN SHIZEN TAI.
JIU KUMITE : Le combat libre, (sans avertissement préalable) que l’on peut faire varier à l’infini, selon les écoles, les clubs, les professeurs, le niveau, le but recherché, la complexité, etc….
En voici quelques exemples :
Jiu-ippon-kumite : Combat sur une seule attaque non annoncée.
Jiu-Nippon-kumité : Combat sur deux attaques non annoncées.
Jiu-Sanbon-kumité : Combat sur trois attaques non annoncées.
Jiu-kumite : Combat avec le maximum de techniques classées « shotokan » selon le style choisi, Ohshima Ryu, Kase Ha Ryu; Nishiyama Ryu; Kanazawa Ryu, etc…
Ont été classés, selon deux maîtres fondateurs de leur style, Kanazawa et Nakayama, les principaux kumites que l‘on retrouve dans toutes les écoles du même style. (Je ne les citerais pas ici).
De nos jours il existe plusieurs variantes dans les katas shotokan. Les principaux instigateurs de ces variantes sont maitre Kase et maitre Kanazawa.
Kata de base
- TEN-NO-KATA-OMOTE Le kata du ciel, vers l’avant
- TEN-NO-KATA-URA Le kata du ciel, vers l’arrière
- TAIKYOKU-SHODAN Grand Ultime, niveau 1
- TAIKYOKU-NIDAN Grand Ultime, 2ème niveau
- TAIKYOKU-SANDAN Grand Ultime, 3ème niveau
- HEIAN-SHODAN L’esprit pacifique niveau 1
- HEIAN-NIDAN L’esprit pacifique, 2ème niveau
- HEIAN-SANDAN L’esprit pacifique, 3ème niveau
- HEIAN-YODAN L’esprit pacifique, 4ème niveau
- HEIAN-GODAN L’esprit pacifique, 5ème niveau
Kata avancés
- Heian Oyo
- Bassai-dai
- Bassai-sho
- Kanku-dai
- Kanku-sho
- Tekki shodan
- Tekki nidan
- Tekki sandan
Kata supérieurs
- Chinte
- Empi
- Gangaku
- Gojushiho-dai
- Gojushiho-sho
- Hangetsu
- Ji’in
- Jion
- Jitte
- Meikyo
- Nijushiho
- Sochin
- Unsu
- Wankan
Rappel de toutes les techniques au programme
POSITIONS : DACHI
- Heisoku Dachi : Debout les pieds l’un contre l’autre
- Musubi Dachi : Debout, talons joints, pointe des pieds écartés
- Heiko Dachi : Debout pieds écartés et parallèles
- Moroashi Dachi : Idem que Heiko Dachi, mais un pied en avant
- Hachiji Dachi : Debout pieds pointés vers l’extérieur écartés de la largeur des hanches
- Uchi Hachiji Dachi : Pieds pointés vers l’intérieur
- Zenkutsu Dachi : Fente avant : jambe avant fléchie, jambe arrière tendue, pieds écartés d’une largeur d’épaules
- Moto Dachi : Position fondamentale (petit Zenkutsu Dachi)
- Kokutsu Dachi ou Hanmi No Neko Ashi Dachi : Fente arrière 70 % du poids du corps sur la jambe arrière, pieds à 90° sur une même ligne
- Kiba Dachi : Position du cavalier, poids du corps réparti sur les deux jambes, les pieds bien parallèles
- Fudo Dachi : Position équilibrée de combat (entre Zenkutsu Dachi et Kokutsu Dachi)
- Kosa Dachi : Position pieds croisés lors d’un déplacement, par exemple en Kiba Dachi
- Sochin Dachi : Semblable à Kiba Dachi mais faisant un angle de 45° avec la ligne d’attaque. Le corps, tourné vers celle-ci, est de 3/4.
- Kake Dachi : Position avec un pied crocheté derrière l’autre en appui au sol
- Teïji Dachi : Debout un pied devant l’autre formant un T
- Reinoji Dachi : Debout un pied devant l’autre formant un L
- Tsuru Ashi Dachi ou Sagi Ashi Dachi : Debout sur une jambe
- Sanchin Dachi : Position dite du « Sablier » ou des 3 centres
- Hangetsu Dachi ou Seishan Dachi : Position du sablier élargie
- Shiko Dachi : Position du sumotori
- Neko Ashi Dachi : Position du chat
DÉPLACEMENTS : UNSOKU
- Ayumi Ashi ou De Ashi : Avancer d’un pas
- Hiki Ashi : Reculer d’un pas
- Yori Ashi : Pas glissé
- Tsugi Ashi : Pas chassé
- Okuri Ashi : Double pas
- Mawari Ashi : Déplacement tournant autour du pied avant
- Ushiro Ashi : Déplacement tournant autour du pied arrière
TECHNIQUES DE DÉFENSE : UKE WAZA
- Jodan Age Uke : Blocage de l’avant-bras en remontant. On utilise dans cette technique le réflexe naturel qui consiste à se protéger en levant le bras lorsque l’on craint un coup venant de haut en bas sur la tête.
[Défense haute par un mouvement remontant avec le bras] - Gedan barai : Blocage bas de l’avant-bras en exécutant un arc de cercle qui part de l’épaule opposée pour finir en face de la hanche. Cette technique permet de bloquer un coup de pied de face (Mae Geri Chudan).
[Défense basse par un mouvement de balayage avec le bras] - Uchi Uke : Blocage de l’avant-bras utilisant un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur pour dévier l’attaque latéralement. Au moment de l’impact utiliser une vigoureuse action rotative de l’avant-bras.
[Uchi Ude Uke : Défense avec le bras dans un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur] - Morote Uke : Blocage renforcé par l’autre main sur l’avant-bras. La trajectoire du blocage est la même qu’uchi uke : mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur pour dévier l’attaque latéralement. On retrouve cette technique dans de nombreux kata avec le renfort au niveau du coude et poing fermé. Dans ce dernier cas il ne semble pas cohérent d’interpréter cette forme comme un renfort, ce qui n’est mécaniquement pas juste puisque le renfort ne peut être effectif que près du poignet, mais plutôt comme une garde ou une indication sur la possibilité de frapper du poing tout en bloquant.
[Défense double, bras arrière en protection] - Ude Uke : Blocage avec l’avant-bras
- Soto Uke : Blocage de l’avant-bras utilisant un mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur pour dévier l’attaque latéralement. Au moment de l’impact utiliser une vigoureuse action rotative de l’avant-bras.
[Soto Ude Uke : Défense avec le bras dans un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur] - Gedan Soto Uke : Blocage bas de l’avant-bras de l’extérieur vers l’intérieur. Technique utilisée pour dévier un coup de pied de face (mae geri)
- Shuto Uke : Défense avec le tranchant de la main
- Chudan shuto Uke : Blocage du tranchant externe de la main utilisant un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur pour dévier l’attaque latéralement. Au moment de l’impact utiliser une vigoureuse action rotative de l’avant-bras. Cette technique est particulièrement difficile à exécuter en restant face à l’adversaire et nécessite une esquive
- Jodan Shuto Uke : Blocage de l’avant-bras qui utilise une large trajectoire circulaire de l’intérieur vers l’extérieur en partant de la hanche opposée. Le blocage s’effectue avec la partie extérieure de l’avant-bras et le bras est fléchi. C’est une technique très puissante qui est très avantageuse sur une attaque de pied circulaire (mawashi geri)
- Jodan Tate Uke : Blocage au niveau visage s’effectuant avec le tranchant de la main. La trajectoire est identique à celle de la technique précédente mais le bras est tendu à la fin
- Tate Shuto Uke : Blocage avec le tranchant externe de la main placé verticalement avec le bras tendu. La main décris un arc de cercle de l’intérieur vers l’extérieur
- Teisho Uke : Blocage de la paume.
[Défense avec la paume] - Jodan Teisho Uke : Blocage au niveau visage s’effectuant avec la paume de la main dans un large mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur
- Chudan Teisho Uke : Blocage au niveau moyen s’effectuant avec la paume de la main dans un large mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur
- Gedan Teisho Uke : Blocage au niveau bas s’effectuant avec la paume de la main dans un large mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur
- Otoshi Uke : Blocage avec le tranchant externe de l’avant-bras dans un mouvement du haut vers le bas pour dévier l’attaque vers le bas. Cette technique particulièrement puissante convient très bien à des attaques de bras au niveau moyen et au coup de pied latéral pénétrant (Yoko Geri Kekomi).
[Défense en frappant avec l’avant bras vers le bas] - Osae Uke : Blocage avec la paume de la main du haut vers le bas où l’on cherche à dévier l’attaque vers le sol. Cette technique ressemble beaucoup à otoshi uke.
[Défense par pression ou immobilisation avec la main] - Haishu Uke : Blocage utilisant le dessus de la main. Il se fait toujours dans un mouvement circulaire allant de l’intérieur vers l’extérieur. Il peut se faire soit au niveau visage, soit au niveau moyen.
[Défense avec le dos de la main] - Haiwan Nagashi Uke : Ce bocage nécessite peu de force. Il consiste à dévier avec le dessus de l’avant-bras une technique de poing directe en direction du visage (Jodan Oï Zuki par exemple). Pour réussir cette technique il faut absolument capter l’attaque très tôt dans sa trajectoire et près du poignet. Cette technique classique est caractéristique des kata Tekki
- Te Nagashi Uke : Cette technique ressemble beaucoup au blocage soto uke exécuté avec la paume. Mais l’idée ici consiste plutôt à accompagner l’attaque en la déviant. L’attaque doit passer tout près de la tête
- Koken Uke : Défense avec le poignet
- Kakuto Uke : Blocage avec le poignet plié
- Keito Uke : Blocage avec le poignet refermé
- Tsuki Uke : Blocage avec le poing
- Tettsui Uke : Blocage en marteau
- Seiryuto uke : Blocage avec la base du sabre de main
- Kake Uke : Blocage avec un crochet
- Tekubi Kake Uke : Blocage en crochetant avec le poignet très plié. Cette technique s’utilise au niveau moyen. Il faut établir très tôt un contact avec le poignet adverse puis pivoter rapidement le poignet, doigts vers le bas. Si le poignet est très mobile en revanche, le coude bouge très peu
- Sukui Uke : Blocage balayé (ramasser).
[Défense en puisant]
- Heiko Uke : Défense double avec les deux bras parallèles
- Jugi Uke : Blocage en croix
[Juji Uke ou Kosa Uke : Défense double avec les deux bras croisés]
- Jodan Juji Uke : Blocage les avants bras croisés au niveau du visage. Il consiste à rejeter une attaque vers le haut comme dans la technique Jodan Age Uke. Cette technique peut aussi bien se faire les mains ouvertes que fermées. Dans le premier cas elle permet d’enchaîner très rapidement sur une saisie
- Gedan Juji Uke : Idem que la technique ci-dessus mais au niveau bas
- Teisho Awase Uke : Blocage mains ouvertes au niveau bas en poussant vers le sol avec les deux poignets collés en formant une fourche avec les deux mains. Les paumes sont dirigés vers le bas. Cette technique est étudiée dans le kata Hangetsu
- Nagashi Uke : Défense brossée en accompagnant l’attaque avec la main ou le bras
- Kakiwake Uke : Blocage exécuté simultanément avec les deux bords externes des deux avant-bras. On écarte avec force de l’intérieur vers l’extérieur. Cette technique est conseillée sur une tentative de double saisie au col.
[Défense double en écartant]
- Mikazuki Uke : Blocage du pied en croissant
- Mikazuki Geri Uke : Balayage avec la plante du pied dans un mouvement circulaire en croissant de l’intérieur vers l’extérieur. Cette technique est étudiée dans de nombreux katas
- Sokutei Osae Uke : Blocage avec la plante du pied en poussant vers l’avant. Cette technique permet d’avorter une attaque du pied en la stoppant dès le départ ou bien servir de coup d’arrêt en bloquant le genou adverse empêchant ainsi votre opposant à avancer. Cette technique, comme toutes celles qui visent les membres inférieur ont tendance à être négligée dans les dojo car elles ne sont pas utilisables en compétition. Pourtant elles sont des techniques faciles à mettre en œuvre et à apprendre tout en étant d’une grande efficacité
- Nami Ashi : Balayage en remontant avec la plante du pied. Cette technique est caractéristique du kata Tekki Shodan où elle s’effectue à partir de la position Kiba Dachi. Le genou sert de pivot et tout en conservant le centre de gravité dans cette configuration il faut relever la plante du pied vers le bas-ventre dans un mouvement circulaire pour dévier un coup de pied bas (Mae Geri) vers le haut. Cette technique peut aussi être utilisée comme esquive sur une tentative d’attaque ou de balayage de la jambe
- Sokuto Osae Uke : Blocage avec le tranchant externe du pied. Cette technique qui ressemble à un coup de pied de côté au niveau bas (Kumikiri), permet d’avorter une attaque du pied en la stoppant dès le départ ou bien servir de coup d’arrêt en bloquant le genou adverse empêchant ainsi votre opposant à avancer
- Ashikubi Kake Uke : Technique de crochetage avec la cheville pour dévier une attaque de jambe basse
- Ashibo kake Uke : Technique de crochetage avec le tibia pour dévier une attaque de jambe basse
- Hittsui Uke : Défense du genou
ATTAQUES MAINS FERMEES
ATTAQUES DIRECTES DE POING : TSUKI WAZA
- Choku-tsuki : C’est le coup de poing de base. Il est direct et utilise une rotation complète du poignet soit 180°
[Choku Zuki : Coup de poing fondamental] - Gyaku-tsuki : Coup de poing renversé, coup de poing contraire à la jambe avant. En position zenkutsu dachi on frappe du poing opposé à la jambe qui est avancée. La puissance de cette technique réside dans l’utilisation correcte de la rotation des hanches.
[Gyaku Zuki : Coup de poing avec le bras inverse à la jambe avant ] - Oi-tsuki : Coup de poing en poursuite. On effectue un coup de poing direct combiné à un déplacement sur un pas. La position la plus utilisée pour cette technique est le zenkutsu dachi. On cherche à utiliser l’énergie cinétique engendrée par le long déplacement pour potentialiser la frappe du coup de poing
[Oï Zuki ou Jun Zuki : Coup de poing en poursuite avec un pas ] - Maete Zuki : Coup de poing avec le poing avant
- Kizami-tsuki : Coup de poing direct donné du poing avant. En position zenkutsu dachi, kokutsu dachi ou autre, directement à partir de la garde, on frappe du poing avant
[Kizami Zuki : Coup de poing avec le poing avant en effaçant le buste] - Nagashi Zuki : Coup de poing avec le poing avant en esquivant
- Tate-tsuki : Coup de poing direct, comme le choku zuki, mais la rotation du poignet n’est que de 90°. La position du poing est verticale à l’arrivée
[Tate Zuki : Coup de poing avec le poing vertical] - Ura-tsuki : Coup de poing direct où l’on n’utilise aucune rotation du poignet. Le départ tout comme l’arrivée se font en supination
[Ura Zuki : Coup de poing, paume tournée vers le haut] - Kagi-tsuki : Coup de poing en crochet. On frappe sur le côté opposé au poing qui frappe dans un petit mouvement circulaire
- Mawashi-tsuki : Coup de poing circulaire. Il faut bien penser à tourner le poing en fin de course afin de frapper avec les deux premières phalanges (kento).
- Yoko-tsuki : Coup de poing direct sur le côté. Cette technique est souvent exécutée à partir de la position kiba dachi
- Age-tsuki : Coup de poing en remontant. Cette technique peut aussi être utilisée comme déflecteur d’une attaque directe pour ensuite frapper l’adversaire. Elle est caractéristique du kata Empi.
- Fumitsuki : Coup de poing écrasant
- Yoko tetsui uchi : Coup de poing en marteau sur le côté. Cette technique est souvent exécutée à partir de la position kiba dachi
- Heiko-tsuki : Coup de poing parallèle
- Hiraken-tsuki : Coup de poing avec phalanges avant
- Yama-tsuki : Double coup de poing en forme de U. Le nom de cette technique vient de la forme que donnent les bras et le buste qui ressemble à l’idéogramme correspondant à yama qui veut dire montagne. Cette technique d’attaque est souvent conçue comme une attaque et un blocage simultané. On la retrouve dans le kata Bassai Dai
[Yama Zuki : Coup de poing double, simultanément joDan et geDan] - Morote-tsuki : Coup de poing double
[Morote Zuki : Coup de poing double au même niveau] - Awase-tsuki : Double coup de poing. On frappe ici avec les deux poing de manière directe et sur le même plan vertical. Cette technique peut s’exécuter soit sur place soit en déplacement.
- Heiko-tsuki : Double coup de poing. On frappe ici avec les deux poing de manière directe et sur le même plan horizontal. Cette technique peut s’exécuter soit sur place soit en déplacement
- Hasami-tsuki : Double coup de poing. On frappe ici avec les deux poing de manière circulaire. Cette technique peut s’exécuter soit sur place soit en déplacement
- Uraken uchi : Technique de frappe du revers du poing. Tout comme les autres techniques de poings elle peut être associée à de multiples déplacements
[Attaque circulaire avec le dos du poing] - Uraken-uchi : Attaque en revers du poing
- Uraken shomen uchi : Frappe du revers du poing dans un mouvement allant du haut vers le bas, le poing est alors en supination
- Kakuto-uchi : Le revers du poignet
- Haishu-uchi : Revers de main
- Teisho-tsuki : Coup de poing de la paume de la main
- Tettsui-uchi : Marteau de fer
[Tetsui Uchi : Attaque circulaire avec la main en marteau, éminence d’hypothénar ] - Tetsui otoshi : Coup de poing en marteau dans un mouvement de haut en bas. On la retrouve dès le kata Heian Shodan
- Tetsui hasami uchi : Double coup de poing en marteau. On peut utiliser cette technique aussi bien au niveau haut que moyen
- Nukite : Pique de main
[Attaque directe en pique de main] - Nihon-nukite : Pique à deux doigts
- Ippon-ken : Poing d’un doigt
- Ippon nukite : Pique d’un doigt
- Nakadaka-ken : Poing à une phalange deuxième de l’index
- Keito-uchi : (Crète du coq) doigts et le pouce courbé vers l’intérieur
- Toho-uchi : (Hirabasami) Main en gueule du tigre
- Ura-tettsui-uchi : Marteau de pouce
- Otoshi hiji-ate uchi : Coup de coude vers le bas
ATTAQUES MAINS OUVERTES
TECHNIQUES DE PERCUSSION : UCHI WAZA
- Shuto-uchi : Attaque du sabre externe de la main
[Shuto Uchi : Attaque circulaire avec le tranchant de la main] - Haito-uchi : Sabre interne de la main (côté du pouce)
Haito uchi : Technique utilisant le tranchant interne de la main dans un mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur
[Haïto Uchi : Attaque avec le tranchant interne de la main (côté pouce)] - Teisho uchi : Attaque utilisant la paume de la main. Les techniques décrites dans la partie attaques mains ouvertes peuvent être adaptées sans difficulté à l’utilisation du teisho uchi
- Furi-uchi : Coup frappé diagonalement de bas en haut, avec la main en sabre
- Seiryuto-uchi : Tranchant de la main et de l’avant bras
- Nukite : Attaque utilisant la pointe des doigts. Cette technique nécessite un renforcement des doigts assez difficile à obtenir. Cependant, elle peut être utilisée sur des points vitaux sans durcissement préalable. Les techniques décrites dans le chapitre attaques mains ouvertes peuvent être adaptées sans difficulté à l’utilisation du nukité
- Koken Uchi : Attaque avec le dessus poignet
- Haïshu Uchi : Attaque avec le dos de la main
- Soto mawashi shuto uchi : Technique utilisant le tranchant externe de la main dans un large mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur. La technique se termine la main en supination. On peut faire varier la forme de cette attaque en utilisant soit au départ soit à l’arrivée une flexion du bras plus ou moins importante ainsi qu’une trajectoire plus ou moins horizontale
- Uchi mawashi shuto uchi : Technique utilisant le tranchant externe de la main dans un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur. La technique se termine la main en pronation
- Ura haito uchi : Technique utilisant le tranchant interne de la main dans un mouvement circulaire de l’intérieur vers l’extérieur main en supination
- Yonhon-nukite : Pique à quatre doigts
- Enpi Uchi ou Hiji Uchi : Attaque avec le coude
ATTAQUES DE COUDES : EMPI WAZA
- Jodan mae age empi uchi : Coup de coude de face en remontant
- Yoko hiji-ate uchi : Coup de coude de côté
- Yoko empi uchi : Coup de coude latéral
- Mawashi hiji-ate uchi : Coup de coude circulaire
- Mawashi empi uchi : Coup de coude circulaire
- Ushiro hiji-ate uchi : Coup de coude vers l’arrière
- Tate hiji-ate uchi : Coup de coude vertical donné de bas en haut (de face)
- Ushiro empi uchi : Coup de coude vers l’arrière
- Otoshi empi uchi : Coup de coude de haut en bas
ATTAQUES DE PIEDS : KERI WAZA
Les termes Keage et Kekomi désignent des manières différentes de porter le coup de pied, de manière fouettée, plus rapide (Keage) et de manière pénétrante, avec plus de force (Kekomi). La plupart des techniques de pieds présentent ces différentes manières de porter le coup.
À noter : le mot Geri qui signifie pied, et Tobi qui, lui, veut dire sauté.
- Mae Geri : Coup de pied de face qui peut se donner soit avec le bol du pied, soit avec le talon ou le dessus du pied (Kingeri). Certains utilisent la pique des orteils pour atteindre des points vitaux. Existe sous les formes Keage et Kekomi
- Variante sautée : Tobi Mae Geri
- Variante avec le genou : Hiza Mae Geri, en remontant avec le genou
- Yoko Geri : Coup de pied de côté utilisant le tranchant externe du pied ou le talon. Existe sous les formes Keage et Kekomi
[Yoko Kekomi : Coup de pied latéral défonçant (chassé)] [Yoko Keage : Coup de pied latéral remontant]
- Variante sautée : Tobi Yoko Geri
- Mawashi Geri : Coup de pied circulaire. Les surfaces de frappe utilisées sont le bol du pied ou le dessus du pied, cependant utiliser le dessus du pied peut être plus dangereux du fait que cette zone est un point vital
- Variante inversée : Ura Mawashi Geri, on frappe avec le talon en inversant le mouvement circulaire du coup de base
- Variante avec le genou : Hiza Mawashi Geri
- Variante balayée et sautée : Tobi Nagashi Mawashi Geri
- Variante de l’intérieur vers l’exterieur : Uchi Mawashi Geri
Ura Mawashi Geri : Coup de pied en revers tournant
- Ushiro Geri : Coup de pied direct vers l’arrière
- Variante circulaire : Ushiro Mawashi Geri, coup circulaire arrière. De par sa grande amplitude cette technique génère une très grande puissance
[Ushiro Mawashi Barai : Balayage tournant par l’arrière] - Variante Keage : Ushiro Geri Keage, en remontant, très utile lorsqu’on est saisi par derrière
- Variante circulaire, balayée et sautée : Tobi Nagashi Mawashi Ushiro Geri
- Variante circulaire : Ushiro Mawashi Geri, coup circulaire arrière. De par sa grande amplitude cette technique génère une très grande puissance
- Mikazuki Geri : Coup de pied en croissant, dans un mouvement circulaire de l’extérieur vers l’intérieur
- Variante depuis l’intérieur : Uchi Mikazuki Geri, cette technique est aussi étudiée en tant que blocage
Ura Mikazuki Geri : Coup de pied en croissant inverse
- Fumikiri Geri : Coup de pied coupant
[Fumikiri : Coup de pied bas (dans l’idée de couper)] - Fumikomi Geri : Coup de pied écrasant
- Hitsui Geri : Coup de genou
- Hiza Geri : Coup de genoux porté à la tête
- Otoshi Geri : Coup de pied de haut en bas jambe en extension
- Kakato Geri : Coup avec le talon dans un mouvement de haut en bas
[Coup de talon de haut en bas] - Nidan Geri : Double coup de pied sauté de face. Cette technique est étudiée dans les kata Kankudai et Gangaku
- Nami Gaeshi : Coup de pied en vague (mouvement remontant avec la plante du pied)
- Tobi Geri : Coup de pied sauté
- Ashi Barai : Balayage
Et enfin, pour finir, rappelons-nous le Kime :
En Karaté do, le kimé est souvent désigné comme étant « l’esprit de décision » mais l’autre signification admise est « énergie pénétrante ».
Cela correspond à la brève mais intense concentration d’énergie (certains experts tel sensei Mitsusuke Harada parlent d’explosion), augmentée d’un influx mental allant dans le même sens au moment du contact avec l’adversaire, que cela soit dans une technique d’attaque (Atemi) ou une technique de défense (Uke wasa).
Le kimé est la manifestation ultime de l’efficacité en Karaté do mais aussi dans les autres arts martiaux d’origine asiatique.
La plupart du temps en Karaté do, le kimé est accompagné d’un kiai, c’est-à-dire l’extériorisation spontanée de cette explosion énergétique. C’est un cri puissant, plus ou moins long, provenant du Hara, celui-ci étant défini comme le centre de l’énergie vitale, situé à 3 cm environ sous le nombril, correspondant au Dan Tian chinois.
Pour qu’un kimé soit vraiment efficace, la période de contraction musculaire doit être extrêmement brève et doit concerner uniquement:
_les muscles des avant-bras afin de protéger le poignet et de mettre la main dans la position de frappe idéale
_la ceinture abdominale afin d’assurer la verticalité de la structure et la solidarisation entre les hanches et le buste
_la charnière inter-costale (environ 10 cm sous les aiselles) afin de transmettre l’énergie du Hara vers le bras
_les muscles des membres inférieurs (mollets , quadriceps) afin de favoriser l’enracinement dans le sol
Par contre, durant la période précédant la mise en œuvre du kimé, il faudra veiller à ne surtout pas contracter les épaules, ni les biceps, ceci, afin de ne pas entraver la prise de vitesse nécessaire à la bonne exécution de la technique.
On peut en déduire que le kimé utilise donc autant le mouvement physique (l’énergie cinétique accumulée par le mouvement du bassin ayant entraîné et renforcé la vélocité du bras exécutant la technique) que l’énergie générée par le Hara lui-même (le Ki).
La condition sine qua non d’un kimé efficace, réside dans le fait d’éviter à tout prix toute déperdition d’énergie lors de l’impact sur la cible. Or, cela ne s’obtient que par un enracinement très fort dans le sol, par l’intermédiaire d’une position stable, donnant un appui maximal sur la jambe arrière (lors d’un zen-kutsu dachi ou d’un fudo dachi) ou sur les 2 jambes simultanément (en Kiba-Dachi par exemple).
Dans cette Voie martiale qu’est le Karaté do, plus que la victoire, le but ultime est la maîtrise de l’esprit qui elle-seule permet de dominer le corps. Le kimé en est la parfaite illustration car il ne s’acquière qu’après de longues années d’une pratique martiale assidue.
merci pour les information
Bonjour,
Merci pour tous ces aides.
Je pratique pas le même Karaté mais ça explique bien pour la base.
Super le travail et surtout pour votre temps.